Il y a plusieurs façons de débloquer la personne scotchée sur ses appuis:
- la canne avec la barrette à enjamber (type collier de colson placé à la base de la canne)
-
le faisceau lumineux que l'on projette devant son pied (type pointeur laser)
...

mais ces déblocages ne marchent pas toujours...
Le freezing vient d'un mauvais circuit de L-dopa, mécaniquement, il se traduit par l'impossibilité de transférer le poids du corps sur une jambe afin de libérer l'appui de l'autre jambe qui peut alors décoller pour s'avancer.
C'est le mécanisme du premier pas que la personne parkinsonienne n'arrive pas à mettre en route.
Happée par la volonté d'aller vers l'avant, on la voit tenter de décoller le pied avant que celui ci n'ait été libéré de la charge.
Il y a donc deux ordres qui s'annulent, plier le genou pour décoller le pied et tendre le genou pour tenir en appui.
(ci-contre) le moineau ne sait pas plier une patte et tendre l'autre, il résout son freezing en sautillant.
L'échassier parvient parfaitement à pousser sur la patte porteuse et plier l'autre patte..
Les premiers signes de freezing apparaissant au saut à cloche pied Arrière, nous essayons d'entretenir le plus longtemps possible cettre fonction de cloche pied ou pieds joints avant, arrière et latérales dans un box protégé.
Dans la vie, quand la personne est scotchée, on lui demande de soupirer,
d'enclencher un mouvement latéral de bassin (twist, patineur, trouver une image qui parle au patient) pour lui permettre de transférer le poids d'un côté et libérer un pied de l'appui.
La trottinette
Nous avions demandé à un patient de venir sans avoir pris ses médicaments pour voir si en "off" il pourrait arriver à résoudre le blocage à l'aide d'un trottinette. C'est assez spectaculaire de voir le patient prendre la trottinette. La stratégie motrice est simple, et prédéfinie par l'objet , comme l'escalier.
1) il pose le pied dessus, ce sera le pied d'appui
2) l'autre sera le pied moteur. Les rôles moteurs sont dévolus et il peut faire de la trottinette.
Malheureusement, toutes ces stimulations fonctionnent lorsque le patient est soumis à une injonction extérieure. Sa difficulté réside précisément à se soumettre à une injonction venant de lui-même.